Depuis le début de la révolution syrienne il y a maintenant presque trois ans, les Syriens fuient les combats, la pauvreté, les groupes radicaux, etc. Certains restent en Syrie, d’autres parviennent à passer dans des pays frontaliers. En Turquie, les camps de réfugiés sont pleins, les conditions y sont relativement bonnes mais une partie des réfugiés n’y ont pas trouvé de place, ils sont livrés à eux-mêmes, sans statut légal.
Le long des 800km commun à la Syrie et à la Turquie, dans des villes comme Reyhanli, Akçakale, Killis, Karkamis ou dans des petits villages bordant la frontière, on rencontre à une petite échelle une partie de la société syrienne: familles réfugiées, activistes civiles, journalistes, déserteurs, anciens étudiants, blessés de guerre impatients de retourner au combat malgré de lourdes blessures ou se demandant ce que sera leur vie quand ils leur manquent les jambes et un bras…
Toutes ces personnes cohabitent froidement alors que 200m plus loin, elles se prendraient à la gorge.
2013/2014